Présentation

Bonjour a tous,

Comme il se doit, une modeste présentation.

Je m'appelle Pierre-François j'ai 40 ans.

Je m'inscris sur ce forum pour développer ma culture du sabre japonais et de l'histoire du japon de manière générale.
Les seules lames que je possède sont celles de mes couteaux de cuisine (japonais pour certains) ainsi qu'un "katana" chinois acheté dans mes très jeunes années. (une horreur en plastique et acier très peu coupant) qui m’apparaissait comme la 8 eme merveille du monde a l'époque. Ma culture dans le domaine est donc proche du zero... d’où mon inscription ici.

J'ai vu pour la première fois de ma vie un "vrai" sabre japonais il y a quelques semaines lors d'une exposition dans un château sur les armes médiévales... Autour des armes barbares et rouillées européennes du XII au XVi eme siècle trônaient des Nohinto rutilants qui occultaient de par leur splendeur tout le reste. Une preuve manifeste de la supériorité de l'artisanat japonais dans le domaine et a l'époque.

Je tâche de m’intéresser aux choses qui durent et de ne pas investir dans ce qui finit dans une poubelle. Le fait de voir les reflets de la lumière sur le Hamon des sabres de 400 ou 500 ans, présentés m'a fait un choc. J'ai trouvé cela beau, envoutant, terrifiant.

Une acquisition, pourquoi pas  ... mais comme bien souvent le plaisir n'est pas d'avoir mais de chercher, découvrir, apprendre, comprendre...  et le domaine est particulièrement riche. Depuis 15 jours j'écume entre autre le site japaneseswordindex et cela me passionne et me réjouis...

Bref, un passionné en devenir. Merci aux créateurs de ce forum qui semble être ce qui se fait de mieux en francophone.

Bonjour,

Bienvenue sur le forum

Votre parcours nihonto me rappelle un peu le mien sur certains points:
J'ai connu ca aussi les sabres déco vendus en armurerie qui, lorsque j'étais adolescent, me faisaient rêver.
De meme, la différence entre un tachi koto de 600 ans et des lames européenne de la meme époque. C'était en 96 à la Wallace collection à Londres !

Très bonne approche que de s'atteler à l'étude du sabre.
Vous pouvez commencez par des livres sur le sabres

Bonne soirée

Gunome

Bonjour et bienvenue

Pour apprendre il faut savoir poser des questions, alors ne vous gênez pas.

Merci de votre accueil et encouragements.

Gunome et Jacques auriez vous des livres a recommander, il semblerait que ce ne soit pas forcement les spécialistes qui écrivent et publient dans le domaine et certains livres semblent controversés d'un point de vue qualitatif.
Il se trouve que je me construit une mini, pour ne pas dire micro, idée sur internet ou la documentation est très riche et les illustrations abondantes.
Ce n'est cependant pas pareil qu'un livre, mais dans le domaine j'avoue que déjà les photos (mêmes bien prises) ne permettent pas forcement a mon œil de novice d’apprécier les différences entre un sabre Koto et Bizen. Je suis bluffé de voir certains datations a partir de photos .. bref.

Je me demande si vous connaissez en musé ou un équivalent ou l'on pourrait voir des sabres de différentes époques ... on peut étudier la Joconde sur des livres mais ce n'est pas pareil que de voir et de toucher ...

Parlez vous Japonais ou avez vous vécus sur place, le vocabulaire me semble tellement riche que lors de mes "recherches" ou plutôt pérégrinations dans le domaine, si je n'ai pas votre glossaire sous les yeux je suis très vite perdu.

Merci encore pour vos messages d'accueil.

Bonjour,

En ce qui me concerne, je ne parle pas japonais. J'arrive à lire les signatures (avec certaines limites) et connais les termes liés au sabre.
En fait ce sont toujours les memes mots et les mêmes kanji qui reviennent, donc a force, ca rentre !

Il y a un glossaire sur le site pour vous aider à vous y retrouver. Pas de panique, c'est normal au début d'être perdu et de confondre les termes.
Je me souviens mes premières lectures. C'était le livre de Serge Degore sur les sabres shinto. A chaque pages, je faisais l'aller retour entre le texte et le glossaire à la fin.

Les livres de Serge sont biens et ont le mérite d'être en francais.
Vous pouvez commencer par Nippon-to qui est un livre générique présentant le sabre. Ensuite il a écrit des livres Koto, shinto et shinshinto qui sont des répertoires d'écoles avec leurs caractéristiques et les forgerons représentatifs.
Mais tout dépend si vous parlez japonais (je comprend que non) ou anglais. Car là ca élargi le choix et on trouve déjà plus d'ouvrage qu'en francais.

Citation :

les différences entre un sabre Koto et Bizen.

Koto est une période et Bizen est une province (et une école)

En terme de musée, il y en a quelques-uns en Europe. Quelques lames au musée Guimet.
Quelques lames à voir chez des marchands, il y en a une demie douzaine plus ou moins spécialisé dans le sabre japonais sur Paris.

Bonne soirée

En ce qui concerne le japonais, j'ai quelques voyages au compteur et je n'ai aucun souci pour tout ce qui est technique et description de sabres, ça se corse lorsqu'il s'agit d'entrer dans l'historique des forgerons.

Citation :

Je suis bluffé de voir certains datations a partir de photos .. bref.

Attention, ça relève trop souvent de l'art divinatoire, je sais par expérience qu'il est déjà difficile d'identifier une lame quand on l'a en main, alors faire un kantei sur quelques photos me fait sourire, mais c'est internet.

Pour apprendre sérieusement, il n 'y a pas 36 façons, il faut un professeur (j'en ai un) et voir le plus de lames possibles. la lecture de livres peut bien aider mais on ne deviendra jamais un vrai connaisseur avec une connaissance uniquement littéraire. Ca dépend bien entendu du but qu'on se fixe.


Visite ce forum :

https://token.forumactif.com/f11-bibiotheque-et-documentation

Bonsoir a vous et merci encore pour votre retour.

Je crois comprendre, vos deux approches... pas forcément opposées mais inscrites dans une temporalité légèrement différente. Commencer par la culture et les livres pour connaitre les concepts théoriques acquis par la lecture et l'imprégnation de l'environnement, du vocabulaire, de l'histoire etc .. et une approche disons plus académiquo pratique avec un professeur (pour la culture et l'enseignement) et des sabres pour la partie expérimentation tactile et visuelle.

Il me semble que de voir des sabres avec un "professeur" qui explique me semble correspondre a ma personnalité  avant de prendre les livres car j'aurais encore les images et je pourrais faire le lien de manière rétroactive sur ce que j'ai vu et touché. La connaissance ou l'apprentissage auprès d'un marchand, me semblerait trop orientée pour être objective donc véritablement qualitative. Raison pour laquelle je ne me suis rendu dans aucunes boutiques. (sauf si vous avez une a me recommander ou il y aurait un passionné qui aime parler objectivement de son domaine,  plutôt que d'accepter d'augmenter son cout d'acquisition client par du temps de formation orientée avec un objectif de vente). Je vais me renseigner sur les musés.

Pourriez-vous, n'hésitez pas a me dire si je suis indiscret, me raconter quelle fut l'histoire de votre passion sur le sujet .. ? un ami passionné qui vous a mis le pied a l'étrier ? un collectionneur de sabre dans la famille ? une thèse sur l'artisanat japonais du XII eme siécle ?

Encore un grand merci pour vos conseils

Bonsoir,

Tout dépend du fonctionnement de chacun et si on est plus "visuel" ou "auditif". Si on apprend mieux avec un professeur et l'objet en main ou un livre.
Ceci dit, a mon avis, il faut commencer par un livre générique pour avoir la base.
Ensuite rentrer dans l'étude des écoles, provinces, etc est déjà beaucoup ardu.

De mon point de vue, les deux approches sont complémentaires: il faut avoir des connaissances et une personne (professeur, mentor, etc) qui permette de faire le lien entre le théorique et le terrain.
Petite anecdote personnelle, j'ai commencé par les livres, avec des connaissances théoriques. Je me souviens que je connaissais très bien la différence entre un hamon nioi deki et le nie deki mais, limite des livres et d'internet, meme si je connaissais cette définition, lame en main je ne savais pas distinguer les deux. Cela jusqu'à ce que quelqu'un me montre deux lames une en nioi et une en nie et m'explique cette différence lame en main.

Bref, l'approche terrain et théorique sont complémentaires. On peut commencer par l'une ou l'autre, le tout est de bien appréhender les deux.

L'intérêt d'un marchand, c'est que l'on peut voir des lames "en vrai", les toucher et les observer.
On peut se questionner et ensuite revenir sur les livres.
Je me souviens une fois chez un marchand avoir vu une lame avec un gunome très régulier, comme un électrocardiogramme. En regardant ensuite dans mes livre j'ai retrouvé le meme dans l'école Mino Seki.

Citation :

Pourriez-vous, n'hésitez pas a me dire si je suis indiscret, me raconter quelle fut l'histoire de votre passion sur le sujet .. ?

1996. On a visitait la Wallace Collection avec mon cousin. C'est l'anecdote que j'ai raconté plus haut

Bonne soirée

Gunome,

Citation :

Si on apprend mieux avec un professeur et l'objet en main ou un livre.

Les livres sont utiles (j'ai une bibliothèque très fournie) pour apprendre les bases. Par exemple j'ai beaucoup consulté celui de Nagayama mais maintenant je ne l'ouvre presque plus jamais, les livres d'oshigatas ont pris le relais. Maintenant, un livre ne t'expliquera jamais comment on voit si un horimono est ato bori ou non, pas plus qu'il ne te montrera la différence du travail entre les Tadatsuna (père et fils) jusqu'à aller à distinguer une très bonne lame d'Inoue Shinkai d'une moins bonne (le travail des forgerons n'a jamais été totalement égal, même chez les meilleurs). Je me rappellerai toute ma vie ce monsieur de la NBTHK qui lors d'une visite de leur musée, m'a expliqué comment on pouvait identifier un Bizen Kanemitsu mumei après avoir été O suriage. En outre, Il m'a fait tout un cours sur la qualité de l'acier et du jigane et m'a montré des détails que je n'aurais jamais pu voir. je n'ai malheureusement pas tout retenu car trop d'information en peu de temps.



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